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ZIBI : Un nouveau modèle de collaboration entre les autochtones et les autres canadiens de l’Est du pays

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Lorsque nous avons envisagé d’acheter le site industriel abandonné et contaminé de 15 hectares, situé au cœur de la capitale nationale, nous étions au courant que ce projet susciterait beaucoup d’enthousiasme au sein de notre collectivité, mais qu’il présenterait aussi son lot de défis, et même qu’il engendrerait des conflits. Après tout, personne n’avait réussi à redonner vie à ces terrains, depuis que Domtar avait quitté les lieux. Essayer d’établir un consensus entre deux provinces, cinq gouvernements et trois cultures fondatrices n’est pas une tâche à laquelle la plupart des entrepreneurs rêvent. Mais nous avions une vision pour notre ville, et nous souhaitions la voir se réaliser.

Cette propriété — un vestige de l’ère industrielle, et un vrai obstacle pour tous les membres de notre collectivité qui souhaitent accéder aux superbes chutes Chaudière — représentait une occasion sans précèdent de transformer un terrain industriel abandonné et ravagé en un modèle de durabilité de calibre mondial; en un modèle à suivre en matière d’aménagement communautaire qui tient compte des réalités du 21e siècle.

Nous sommes pleinement conscients que ces terres se situent sur un territoire algonquin anishinabe non cédé — tout comme une grande partie de l’est de l’Ontario et de l’ouest du Québec, ce qui comprend la Colline du Parlement — et que les chutes revêtent une grande importance aux yeux des Algonquins Anishinabeg. Nous savions bien que notre plan de construction sur ces terres susciterait la controverse, mais nous savions aussi que, si nous procédions de la bonne manière, ces terres nous offriraient l’occasion d’une vie de créer un nouveau modèle de collaboration entre les Autochtones et les autres Canadiens.

Pour cette raison, un de nos premiers gestes, lorsque nous avons accepté d’acheter ces terres, en 2013, a été d’établir la communication avec la nation algonquine anishinabe. Nous tenions à l’inclure, dès le début, et à faire connaître notre vision à toutes les collectivités algonquines : restaurer l’accès public aux chutes Chaudière, cachées depuis bien longtemps, et créer la collectivité la plus durable au monde, tout juste au cœur de la capitale nationale. Il est très clair dans notre message que nous souhaitons réaliser ce projet de la manière la plus collaborative possible avec les Algonquins Anishinabeg, et de la façon qui leur sera la plus profitable. Symboliquement, la première rencontre officielle sur le futur site de Zibi a été tenue avec les dirigeants algonquins — il s’agissait de la première fois, depuis au moins cent ans, qu’un dirigeant algonquin posait les pieds aux chutes.

Compte tenu du passé toxique, retisser les liens entre les Autochtones et les autres Canadiens s’avère difficile. Sur notre parcours, les conversations délicates et la controverse ont été inévitables. Nous espérons toutefois que cette polémique déclenche la transformation sociale nécessaire au rapprochement de nos cultures.

Ne voir que les condos de Zibi c’est rater la splendeur du projet; notre ambition est beaucoup plus grande. Zibi représente un effort commun pour redonner la visibilité à un peuple invisible.

Oui, c’est audacieux d’affirmer que Zibi peut aider à retisser un lien, aussi petit qu’il soit, avec les Premières nations canadiennes. Beaucoup de gens doutent de nous, mais beaucoup conviennent aussi qu’il s’agit de la voie à suivre. Nos intentions demeurent toutefois sincères.

Nous souhaitons que le site rende hommage à la culture algonquine anishinabe. Il s’agit de créer un antidote qui éliminera les toxines du passé. Nous souhaitons que les Algonquins se prononcent au sujet de Zibi, et nous voulons que tout se déroule d’une manière qui procure des avantages concrets, autant aux générations d’aujourd’hui qu’aux générations futures.

Et nous y arriverons, un petit pas à la fois (et avec beaucoup de bruit). Zibi a permis de forger de véritables partenariats avec les Algonquins Anishinabeg; des partenariats qui sont devenus de véritables amitiés.

Nous avons ressenti une grande fierté lorsque nous avons appris que le chef national, Perry Bellegarde, a affirmé que Zibi constituait « un brillant exemple de création de liens » (article en anglais seulement), et lorsque le Conseil autochtone national des aînés (National Indigenous Council of Elders) s’est prononcé pour dire que Zibi était un pas dans la bonne direction vers la réconciliation.

Au cours des trois dernières années, nous avons mené le programme de mobilisation le plus inclusif et le plus solide, définitivement dans l’est du Canada, et possiblement dans tout le Canada, entre un entrepreneur privé et les Premières nations; nous avons surpassé volontairement le minimum que les lois nous imposaient. Au sein de la nation algonquine anishinabe, nous avons rencontré les aînés, les dirigeants, les collectivités, les conseils de bande, les fournisseurs de services sociaux, les jeunes, les femmes et les hommes. Nous avons participé à des cercles d’écoute et avons offert des présentations dans des collectivités situées à des heures de route des régions métropolitaines de l’Ontario, et même ailleurs, dans les régions éloignées du Québec. Nous avons tendu la main aux 11 collectivités algonquines anishinabeg; la majorité d’entre elles n’avaient jamais reçu une invitation ou même une demande pour participer à des consultations sur les questions qui touchent la capitale nationale.

Dans notre pays, il n’existe aucun cadre de travail qui définisse clairement la mobilisation des Premières nations. Aucun repère ne guide notre projet; le seul chemin que nous pouvons suivre est celui de notre vision. Bien que les tribunaux aient fixé la plupart des éléments qui constituent une consultation adéquate, la loi précise aussi, de manière claire et systématique, qu’une telle mobilisation n’est pas obligatoire lors de transactions relatives aux terrains privés. Par exemple, toutes les maisons d’Ottawa sont situées sur un territoire algonquin anishinabe non cédé, mais les propriétaires et les acheteurs ne sont aucunement tenus de consulter les Algonquins Anishinabeg au sujet de ce type de transaction.

La propriété de Domtar est constituée à 95 % de terrains privés, et le 5 % de terrains qui sont publics n’ont presque aucune répercussion sur les plans de réaménagement de Zibi. Ainsi — et aussi incroyable que cela puisse paraître pour un terrain d’une si grande importance au cœur de la capitale nationale — nous aurions pu mener nos activités sans mobiliser un seul membre des Premières nations. Mais nous n’avons pas procédé de cette façon.

Un tel geste contredirait notre intention de créer un nouveau modèle de collaboration entre les Autochtones et les autres Canadiens. Nous sommes le seul entrepreneur privé à avoir reconnu publiquement que Zibi, ainsi qu’une grande partie du Québec et de l’Ontario, se situe sur un territoire algonquin non cédé. Zibi rendra cette réalité bien évidente.

Nous avons choisi de tendre une main amicale aux Algonquins Anishinabeg, et beaucoup d’entre eux l’ont acceptée, ce qui a permis de mener des initiatives sans précédent dans cette partie du Canada. Nous constatons déjà les avantages concrets et durables que ces initiatives procurent aux collectivités.

Nous avons également conclu des partenariats avec bon nombre de collectivités algonquines (article en anglais seulement), d’entreprises et de personnes, qui forment des agents du changement positif et qui tiennent à apporter leur contribution pour bâtir une nouvelle relation entre les Autochtones et les autres Canadiens.

Avant tout, nous voyons de l’espoir et des possibilités. Nous voyons qu’il est faisable de collaborer et de suivre une approche commune pour bâtir une collectivité où nos deux cultures se concertent et donnent un second souffle à la voix et à l’héritage des Algonquins Anishinabeg, au cœur de la capitale nationale.

Rien ne garantit encore que nous réussirons, mais notre approche est fondée sur la collaboration plutôt que sur la division — et nous sommes convaincus que cette nouvelle approche est celle dont nous avons besoin maintenant, et celle qui deviendra un modèle national de collaboration entre les Autochtones et les autres Canadiens.

Le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux ont refusé d’acheter ces terres. En tant qu’entrepreneur privé, nous avons vu une occasion de faire bon usage de cette magnifique propriété et de la développer de façon à ce qu’elle redevienne significative pour les Premières nations, pour notre collectivité, pour notre pays, et pour notre planète.

Le moment est venu d’adopter une vision audacieuse. Une vision positive et productive. Une vision qui constitue un petit pas vers la réconciliation.

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